NB : l'église St Brice de Marly est ouverte tous les jours de 10h à 17h (8h à 17h le dimanche)

          l'église Saint Martin de Metz-Magny les vendredis, samedis, dimanche et jours fériés de 14h à 18h (printemps, été) - 14h à 17h (automne, hiver)

          l'église Saint Jean-Baptiste d'Augny toute la semaine de 10h à 16h (en hiver)

CELEBRATIONS :Feuille paroissiale du 22 29 6Feuille paroissiale du 22 29 6 (316.89 Ko)

Les étapes marquantes du pontificat de François

Pape francois enregistrement automatiquePape francois enregistrement automatique 

Son successeur : Léon XIV 

Telecharger

Bonjour à toutes et tous

Mercredi 25 juin 2025

Bonne et heureuse année de l'Espérance

 

Telecharger 1

 

Saint Prosper

"Que les armes se taisent ! », demandait le pape François

 et comme notre évêque appelons le monde à la paix.

Que 2025, année jubilaire, soit une année d'apaisement et de redécouverte des valeurs chrétiennes

qui sont les nôtres, au-delà des clivages, des rancoeurs et des peurs de l'autre..."   

EDITO

Comment croire face aux drames du monde, aux difficultés de l’existence ?

Frédéric Boyer, chronique de la Croix Hebdo du 7 juin 2025

Une lectrice m’écrit. Trop d’épreuves traversées qui mettent sa foi en difficulté. Comment croire, demande-t-elle, tout en affrontant les nombreux dilemmes de l’existence, les drames du monde ? Elle s’interroge : doit-on avoir le courage d’imposer sa foi au réel qui nous en détourne ou qui semble nous réclamer d’autres choix, d’autres nécessités ?

J’aimerais lui répondre que croire, c’est accepter d’être mis à l’épreuve de ce que nous croyons. Croire est une tâche paradoxale en ce monde. Parce que si croire c’est adhérer à la vérité, il n’y a plus de raison de croire, c’est-à-dire de miser, de parier, d’espérer. Épreuve à travers laquelle j’éprouve ce que c’est que croire humainement. Par la foi, je n’adhère pas à la vérité mais je l’espère, l’éprouve, dans le manque, et au travers de mes propres manquements.

Croyant, j’entends alors que le monde me requiert, dans ses difficultés. Notre foi, par l’espérance, nous met au service de la vie humaine, avec ses épreuves. Je ne saisis rien en espérant, je n’obtiens rien de ce que j’espère, mais j’obtiens le mouvement, la tension, l’intensité de croire qui transforme ma vie en ce monde, et au service de ce monde. « Nous avons été sauvés en espérance, écrit Paul (Romains 8,24). Mais l’espérance saisie par la vue n’est pas l’espérance ; ce que l’on voit comment l’espérer encore ? Si ce que nous ne voyons pas nous l’espérons, c’est que nous l’attendons avec patience (hupomonè de huponeno : persévérer, avec endurance, être patient). »

Pleinement dans l’espérance

Cette patience de la foi œuvre au salut du monde parce que j’endure, je ne me détourne pas, je me porte présent avec espérance auprès du monde. C’est très différent de croire posséder la vérité et d’espérer la vérité. Dans un cas, c’est un bien jaloux dont on se croit propriétaire, dans l’autre c’est un chemin, une pensée, un travail à accomplir en ce monde et pour ce monde, sachant que de ce chemin à parcourir, de cette tâche qu’est l’espérance dépend la vérité même que j’espère. Ça fait toute la différence. Cela signifie que croire est un mouvement, un style qui ne sépare jamais ce que je crois de l’épreuve de croire traversée et endurée. Ça donne la patience éprouvée, la sueur du corps qui endure. Ça doit sentir cette sueur-là, un croyant. La sueur de l’espérance que produit le travailleur en croyant. Or la sueur du croyant ensemence le monde.

Croire est une façon d’être au monde pour le monde. Croyant, je ne peux asséner la vérité ni la dresser comme un rempart à l’intérieur duquel me protéger. Il n’y a pas de croyant victorieux, mais je demande dans ma prière à être libéré de la vie comme tourment, et de la morsure du manque, afin de m’ouvrir davantage à la vie et aux autres. Comme le dit la prière de l’Évangile : « Délivre-nous du tourment » (Matthieu 6,13, peirasmos, épreuve), et « Libère-nous de nos manques » (hamartias, les fautes, les erreurs, les péchés, en Luc 11,4). Cette demande n’est pas simplement égoïstement pour nous, mais pour que nous soyons pleinement dans l’espérance et l’attention que l’on doit au monde. Le style du croyant, c’est prier pour être libéré par l’espérance de ce qui nous empêche de vivre pleinement la vie, non plus comme manque ou tourment, mais comme disponibilité au monde et à autrui.